Comment est née l’idée des données numériques d’accessibilité ?
Notre objectif à long terme est d’avoir une société inclusive, dans laquelle tous les lieux publics sont accessibles à tous. D’ici que cet objectif soit réalisé, les personnes en situation de handicap doivent planifier soigneusement à l’avance leurs visites, leurs excursions et leurs vacances. Pour répondre à ce besoin, on a eu l’idée de publier des informations d’accessibilité fiables sur des sites internet usuels. Pour ce faire, Pro Infirmis travaille en étroite collaboration avec d’autres organisations et institutions. Elle est aussi membre de « Suisse sans obstacles », le bureau de coordination pour les informations sur le tourisme sans obstacles.
Des personnes en situation de handicap participent-elles à ce travail ?
Oui, des personnes en situation de handicap sont actives à tous les niveaux : pour développer l’application de saisie et les critères d’évaluation, pour saisir et contrôler les données, et pour coordonner les divers projets régionaux.
Les données concernent-elles seulement l’accessibilité pour les fauteuils roulants ?
Bien que la plupart des critères concernent l’accessibilité pour les fauteuils roulants, les informations pour les personnes ayant une déficience visuelle, auditive ou cognitive sont également saisies, comme les plaques en braille dans les ascenseurs et les offres en langue des signes ou en langage simplifié. Toutes ces informations sont représentées par des pictogrammes. Elles sont aussi utiles pour les personnes âgées ou les familles avec poussettes.
Ce que vous faites, ne serait-ce pas le travail de l’État ?
Selon la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, il relève effectivement de la responsabilité de l’État d’assurer que les personnes en situation de handicap puissent participer pleinement dans tous les domaines de la vie. Mais comme, pour l’instant, il n’y a guère d’informations fiables sur l’accessibilité, nous avons décidé d’agir.