
Avec 71.35% de non, Vaud a refusé hier d’accorder le droit de vote à toutes les personnes en situation de handicap. Pro Infirmis déplore fortement cette décision qui maintient une discrimination à l’égard des personnes en situation de handicap et place le canton en porte-à-faux avec la tendance nationale, ainsi qu’avec les obligations internationales de la Suisse.
Dimanche 30 novembre, une majorité de votant-e-s a refusé d’octroyer le droit de vote aux personnes sous curatelle générale. Cette décision prive plus de 1400 personnes de la possibilité de participer aux décisions politiques les concernant. Elle va à l’encontre d’une transition vers une démocratie plus inclusive, fondée sur la confiance, l'égalité et l'autodétermination.
Une décision contraire aux engagements internationaux
En ratifiant en 2014 la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), la Suisse s’est engagée à garantir l’égalité et les droits des personnes en situation de handicap. L'octroi des droits politiques constitue une des obligations contenues dans la Convention. La décision de dimanche est ainsi en violation avec les engagements internationaux de notre pays.
Le canton de Vaud à rebours de la tendance nationale
Cette décision est en porte-à-faux avec la tendance politique actuelle. Après Genève et Appenzell Rhodes Intérieures, Zoug a décidé hier de reconnaître les droits politiques de toutes les personnes en situation de handicap. Au niveau national, le Parlement a donné son feu vert à une modification constitutionnelle mettant un terme à cette discrimination.